et paf, la mob
Et me voilà, paniquée sur ma mob. Ca fait 3 jours que je l'ai, à peu près 2 km effectués et une nécessité absolue que je passe à l'ambassade de France qui se trouve à l'autre bout de la ville.
Après un rapide tour de mes collègues, je me rends compte que je vais devoir m'y rendre seule. Ca signifie, d'abord de me repérer dans ce dédale de "6 métres", de petites rues en terre, pleines de nids de poule et toutes identiques. Ensuite, faut éviter l'accident.
Je pars donc, assez flippée, au coeur de nuées de mobylettes en furies qui ne connaissent pas les priorités, les stops, les feux et autres subtilités du code de la route. J'arrive après quelques détours involontaires sur l'allée qui me mène à l'ambassade quand surgit devant moi un "policier qui me fait signe de poser sur le coté afin de procéder à un controle d'identité"...euh, non pardon, je me suis emballé avec NTM là. Mieux encore, il m'explique que je place mal mes pieds sur la mob, ça fera 6000CFA d'amende soit 10€. Evidemment, une blanche avec un casque ça attise l'appat du gain. Après moult négociations, je m'en sors avec 5000CFA sans passer par la case commissariat.
Je repars donc, assez fière de moi -ben ouais, je savais pas que 1000CFA auraient largement suffit...- et là, c'est le drame. Une seconde d'inattention, une mobylettiste burkinabè un peu trop prêt et paf, la mob! En fait, ma mob, la dame et sa propre moto n'ont rien eu. Moi en revanche, j'ai volé par dessus le guidon et glissé sur quelques métres. Le casque s'est révélé bien utile! Je n'ai eu que quelques égratinures. Je me relève donc au milieu du carrefour, la dame me demande si je vais bien et moi je lui répond: "excusez moi Madame, je suis perdue, où se trouve le rond point des cinéastes?". Elle a persisté quelques minutes, tentant de m'emmener à l'hopital -il y avait beaucoup de sang quand même- mais devant mon attitude, elle a abdiqué et m'a raccompagné. Comme quoi, un petit choc et le cerveau se met en stand by.
Ca me fait sourire aujourd'hui mais je vous assure que l'arrivée déjà pas très bien vécue fut un vrai cauchemard les jours suivants. Je voulais plus rester là, je voulais retourner au pays des gens qui conduisent selon des régles que je comprends. Et maintenant, j'essaye de me détendre...